Alix Lucas
Remerciements : Sandro Mosco ©

Mot d’artiste

Diplômée d’un Master en Histoire de l’art, j’ai travaillé ensuite pendant plusieurs années dans le secteur de la communication et de la publicité.

Cette expérience m’a montré à quel point les images que nous consommons au quotidien sont retouchées et fausses. Je me suis aussi rendue compte que ces images n’apportent pas un impact positif. Mais au contraire, de la frustration.

Cela m’a immédiatement donné envie de produire des contenus authentiques et accessibles.

En 2015, j’ai emménagé à Berlin, en Allemagne, où j’ai fait partie de la scène artistique émergente berlinoise. J’ai eu accès à différents ateliers, dont une chambre noire dans laquelle j’ai pu expérimenter une autre façon d’imprimer mes photos argentiques. Je me suis apperçu que mon processus créatif m’importait plus que le résultat final. Me mettre dans un état méditatif et laisser l’image apparaître, sans aucune attente de ma part.

Un total lâcher prise.

J’aime présenter des photos considérée comme (techniquement) ratées. Au départ, le visiteur peut être déstabilisé. Mais j’ai eu beaucoup de retour positifs, car le public apprécie la vulnérabilité assumée du cliché et le sentiment cathartique qu’il en ressort.

Un autre axe est central dans mon travail : l’intégration du public.

Par exemple, j’aime questionner directement les gens sur la perception de leur propre image. L’un de mes projet,‘Swap Market’ met l’accent sur le troc. Je propose d’échanger des objets contre une photo du ‘client’. Le ‘client’ doit ensuite signer une autorisation de diffusion à l’image de son image, qui me donne les droits total sur cette photographie.